Ca y est, tous ceux qui ont inondé l’adresse courriel de Charles ont reçu samedi la réponse « type ».
Apprenez, monsieur le 1er ministre que Vieux n’est pas cons, Colère n’est pas fou-de-rage, Gangster n’est pas voyou !
ANALYSE DE LA RÉPONSE DU 1er MINISTRE* (courriel de Charles, ci-après) AUX COURRIELS DE NOS MEMBRES
« Les réformes actuellement menées par Monsieur Daniel Bacquelaine traduisent la volonté de garantir durablement le système des retraites, afin que les générations actuelles et les générations futures puissent bénéficier d’une pension digne, le moment venu. » – (Ch. M.)
Une affirmation qui ne repose sur rien. :
Il se « porterait garant de préserver durablement notre système de retraite basé sur la répartition (Sécu) » ?
Faux :
Puisqu’il nous enjoint à participer à un système par capitalisation (assurance complémentaire individuelle).
Il prétendrait que « les réformes de son ministre Bacquelaine seraient menées pour que les générations actuelles et les générations futures puissent bénéficier d’une pension digne, le moment venu » ?
Faux :
1 – « pour que les générations actuelles »
– Les générations actuelles (qui sont déjà pensionnées) ne sont pas concernées. Ce pourquoi notre mouvement « Gang des Vieux En Colère » se bat pour que les futurs retraités, retraitées puissent vieillir dans la dignité en ayant un montant de retraite égal, garanti et, au minimum, décent.
2 – « une pension digne le moment venu pour les générations futures » ?
– Alors qu’il n’est pas du tout prévu de revalorisation du minimum pension calculé en 2017 à 1500 € net liée au bien-être social.
– Alors que la possibilité pour seuls ceux qui le souhaitent de travailler au-delà de 65 ans n’est même pas envisagée.
– Alors que La « pension à points » est liée au budget et à la conjoncture économique et que, tout en prétendant que jamais le « point » ne serait diminué (affirmation qui n’engage que Bacquelaine) le 1er ministre envisage déjà de pouvoir « geler le montant du point telle ou telle année…
– Alors qu’il est prévu de ne plus prendre en compte les années d’études (7 ans pour les médecins) et des jours chômés dans le calcul de « carrière complète » (visant par-là directement les artistes au statut d’intermittents et pénalisant directement plus de 50% des femmes)
Le Bureau du plan confirmerait que ces réformes renforcent la « soutenabilité financière » de notre régime de retraite mais également sa « soutenabilité sociale » ?
Encore une affirmation qui ne repose sur rien :
1 – Que sous-entend « soutenabilité financière » ? si ce n’est que le Bureau du plan a pour obligation de baser son analyse sur les montants décidés par le gouvernement lui-même (enveloppe fermée par le 1er ministre)
2 – Que sous-entend « soutenabilité sociale » si ce n’est : « pensionnés, qui aurez une carrière complète, vous resterez au-dessus du seuil de pauvreté, alors où est votre problème ? »
Pour le reste… Pas un mot sur :
1 – Une réelle concertation sociale comme le prévoit la Loi.
2 – Une pension anticipée pour ceux dont la pénibilité professionnelle est reconnue.
3 – Une augmentation de l’enveloppe « pension » par différentes mesures financières comme le levier de la Dette et celui de l’Évasion fiscale etc.
Pour le reste… Beaucoup d’explications sur le passé :
– Et nous avons décidé ceci
– Et nous avons fait cela…
Et quoi, Monsieur Charles Michel ? On devrait, en plus, remercier les Élus d’avoir assuré un « service minimum » pour lequel nous vous payons ?
Encre heureux, monsieur le 1er que vous nous promettiez de rester à l’écoute. Merci.
Il est bien évident que ce courriel du 1er Ministre, en réponse à l’énorme vague de courriels individuels de nos membres, ne change rien à notre action prévue pour le 16 avril !
Analyse de M.H
Pour le Gang des Vieux en Colère
Courriel du 1er Ministre
Chère Madame, Cher Monsieur,
Votre courrier du 27 février 2018 m’est bien parvenu et a retenu ma meilleure attention.
Les réformes actuellement menées par Monsieur Daniel Bacquelaine traduisent la volonté de garantir durablement le système des retraites, afin que les générations actuelles et les générations futures puissent bénéficier d’une pension digne, le moment venu.
Le Bureau du plan confirme, à cet égard, que nos réformes renforcent non seulement la soutenabilité financière de notre régime de retraite mais également sa soutenabilité sociale.
Les réformes garantissent que nous n’allons pas vers un appauvrissement généralisé.
C’est un instrument pour plus de cohésion sociale.
Sachez, par ailleurs, que le gouvernement aura consacré, en 2015 et 2016, plus d’un demi-milliard d’euros à la revalorisation des pensions les plus faibles, soit plus du double de ce que le gouvernement avait fait durant les deux années précédentes. Au début de l’année 2017, le gouvernement a décidé de libérer une enveloppe complémentaire de 350 millions€ qui permet une nouvelle revalorisation des pensions les plus faibles sur la période 2017-2018.
En outre, 50 millions € supplémentaires ont par ailleurs été affectés à l’octroi du bonus social réservé aux travailleurs qui, bien qu’ayant effectué une carrière complète, ne peuvent prétendre qu’à une pension minimum.
L’importance de ces revalorisations permet à tous les bénéficiaires d’une pension minimum, en ce compris les indépendants, de bénéficier d’un revenu supérieur au seuil de pauvreté.
La pension minimum pour une carrière complète est donc augmentée de 1123€/mois à 1145,8€/mois. Soit, sur base annuelle, une augmentation de 264 euros par an.
Par ailleurs, le gouvernement a décidé d’aligner la pension minimale des indépendants au taux isolé et survie sur celle des salariés. C’est la première fois en Belgique que nous avons entièrement mis les pensions minimales des salariés et des indépendants sur un pied d’égalité.
En outre, le gouvernement a augmenté le pécule de vacances des pensions de 15% par rapport à 2012. Il s’agit là des pensionnés qui ont cotisé dans le régime des travailleurs salariés. Pour les pensionnés isolés, il s’agit d’une augmentation de 39 euros par an, pour les pensionnés à taux ménage, il s’agit d’une augmentation de 49 euros.
Restant à votre écoute, je vous prie de recevoir, chère Madame, cher Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.
Charles Michel
Premier Ministre