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Des milliers de Vieilles et de Vieux sur les pavés au Nord du pays
Début janvier, De Lijn a supprimé plus de 3200 arrêts de bus soit plus de 16,5 % de ceux qui étaient en place. Il y en avait 19 639, il en reste 16 392.
La coupe touche des milliers de personnes, en Flandre mais aussi à Bruxelles et en Région wallonne, comme à Wavre ou à Rosière.
En Flandre il s’agit d’une réelle catastrophe humaine pour les usagers les plus fragiles en raison de leur âge ou de leur handicap.
Marleen, 84 ans a attendu dans le froid un flexibus qui n’est jamais venu.
Après une heure, un bus scolaire lui a porté secours.
La vieille dame voulait se rendre à la banque alimentaire.
Le gouvernement flamand a conseillé à Marleen d’utiliser une trottinette électrique pour s’y rendre.
Koen, un jeune garçon autiste, arrivait à se débrouiller seul car en 15 minutes, le bus le déposait devant l’école.
Maintenant il doit se lever vers 5 heures du matin et changer trois fois de bus.
Il est complètement déboussolé, raconte son père.
Anton, un jeune écolier de Lot, devait marcher 5 minutes pour prendre le bus 154 qui l’amenait pile devant son école.
Maintenant il doit emprunter un chemin sombre pendant plus de 20 minutes pour prendre le même bus pas loin de l’autoroute.
Résultat, il ne prend plus le bus De Lijn mais un bus et un tram de la STIB et se lève beaucoup plus tôt.
Comment fait-on ?
Les écoliers sont ainsi ou en retard, ou trop en avance. Pour trouver un arrêt, ils doivent souvent parcourir des kilomètres le long de routes dangereuses avec un sac à dos très lourd.
Pareil pour les personnes âgées utilisant un rollator qui sont obligées de renoncer à leurs déplacements en raison du danger et de la longueur du trajet.
En quelques jours, le service clientèle de De Lijn a reçu 5000 plaintes.
« On ne peut plus se rendre à l’hôpital. »
« Comment me rendre chez le kiné maintenant ? Je vais devoir acheter une voiture ? »
« L’application “Hoppin” ne marche pas ! J’ai téléphoné en vain au service réservation pour le “Flexibus” mais quand je suis parvenu à avoir quelqu’un au bout du fil on m’a dit que je téléphonais trop tardivement. »
Les bus à la demande sont pourtant la solution envisagée par De Lijn pour supprimer des arrêts soi-disant peu fréquentés.
Pour cela, l’application Hoppin a été mise au point. Cette prétendue solution, qui lui coûte 100 millions d’euros, pénalise les personnes qui ne parviennent pas à utiliser le numérique.
Elle les oblige aussi à tout planifier d’avance, et elle les place en position de mendiant pour un service public qui devrait être simple et à la portée de tout le monde, sans discrimination.
Des réactions
L’association Verenigde Supporters Openbaar Vervoer (Union des supporters du transport public) et les syndicats des services publics ACV Openbare Diensten (CSC) et BTB (FGTB) ont organisé des rassemblements devant les gares le 6 janvier dans les grandes villes flamandes pour protester contre ces suppressions.
Des écoliers de Courtrai ont été plus expéditifs et ont cassé la porte d’un bus qui ne les prenait pas à son bord.
Mais, au lieu de comprendre leur désarroi, De Lijn va renforcer les contrôles sur le comportement des utilisateurs…
Le Gang des Vieux en Colère proteste contre cette nouvelle atteinte à la mobilité des personnes âgées les plus faibles, et qui n’ont pas d’autre choix que d’utiliser les transports publics pour d’indispensables déplacements : les enfants, les handicapés, les Vieilles et les Vieux.
Il demande de revoir le plan de suppression en concertation avec les personnes qui prennent effectivement les bus.
Marie-France D. et Anne M.
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De Lijn schaft 3200 bushaltes af
Duizenden oudere mensen staan op de straatstenen in het Noorden van België.
Begin januari heeft De Lijn, de enige busmaatschappij in Vlaanderen, 3200 bushaltes afgeschaft. Het gaat om 16 % van de bushaltes die er nog waren. De maatregel raakt duizenden mensen in Vlaanderen, maar ook in Brussel, Waver en Rosière.
In Vlaanderen betekent dit een regelrechte catastrofe voor de meest kwetsbare gebruikers, ouderen of mensen met een handicap.
Marleen, die 84 jaar oud is heeft in de koude gewacht op een “flexibus” die nooit gekomen is. De mevrouw wilde naar de voedselbank gaan. Een uur later heeft een schoolbus haar uiteindelijk opgepikt. De Vlaamse regering gaf haar de raad om een elektrische step te gebruiken om daar te geraken.
Koen is een jonge gast die autistisch is. Hij kon zich redden want de bus bracht hem op 15 minuten naar school. Nu moet hij om 5 uur ‘s morgens opstaan en drie keer veranderen van bus om op school te geraken. Hij is helemaal verward , zegt zijn vader.
Anton is een scholier van Lot. Vroeger stapte hij 5 minuten naar bus 154 die hem precies voor de school afzette. Vanaf nu moet hij op een donkere weg 20 minuten stappen om dezelfde bus te vinden langs de autostrade.
Resultaat: hij gaat niet langer met De Lijn, maar hij neemt een bus en een tram van de MIVB en moet daarom veel vroeger opstaan ‘s morgens.
Hoe doen de mensen het?
De scholieren komen dus ofwel te laat, ofwel veel te vroeg. Om een halte te vinden moeten ze kilometers lopen langs gevaarlijke wegen met een zware rugzak.
Hetzelfde geldt voor oudere mensen met een rollator, die hun verplaatsingen afzeggen omwille van het gevaar en de lange trajecten.
Na enkele dagen heeft De Lijn 5000 klachten ontvangen over de dienstverlening.
“We kunnen niet meer naar het hospitaal.”
“Hoe moet ik nu naar de kine? Moet ik dan maar een auto kopen?”
“De app “Hoppin” werkt niet. Ik heb tevergeefs gebeld
naar de dienst voor de Flexibus, maar toen ik eindelijk iemand 8aan de lijn kreeg was het antwoord dat ik te laat belde.”
De bussen op vraag zijn de oplossing die De Lijn voor stelt om de afschaffing van de bushaltes te compenseren.
Daarom heeft De Lijn de app Hoppin opgesteld. Deze zo gezegde oplossing, die de 100 miljoen euro kost aan De Lijn, helpt de mensen niet die online niet vaardig zijn. Deze Hoppin verplicht deze mensen om alles op voorhand te plannen, en maakt hen tot bedelaars voor een openbare dienst die eenvoudig moet zijn en ten dienste van iedereen, zonder discriminatie.