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Toute tentative d’affaiblissement des services publics nuit gravement au bien-être de tous.
Les services publics nous accompagnent tout au long de notre vie.
Les services publics, c’est l’administration, la maternité, la crèche, l’hôpital, l’école, la collecte des déchets, les transports en commun, l’épuration des eaux usées, la police, la justice, les secours, etc.
Cet ensemble de services, gérés par l’Etat et ses différentes entités, constitue un puissant levier contre les inégalités.
Tout un chacun y a accès, quelle que soit sa condition.
Le gouvernement Arizona attaque les services publics
Oui, le gouvernement N-VA-MR etc de De Wever & Cie maltraite nos services publics.
Sous prétexte de réduire drastiquement le déficit budgétaire et la dette publique, les ministres annoncent toute une série « d’économies », en fait de coupures brutales.
Ces mesures ouvrent une brèche à la privatisation, c’est certain.
Statut
La fin de la statutarisation (nomination) des fonctionnaires, notamment les enseignants, remplacée par des contrats de travail, est clairement une introduction des pratiques du secteur privé.
La mise sous statut des fonctionnaires avait été décidée pour garantir l’indépendance de ces derniers vis-à-vis du monde politique et d’un arbitraire dangereux.
Le statut, régime juridique particulier, vise donc à constituer un corps administratif indépendant, professionnel, compétent, neutre et apolitique.
Les pratiques d’engagement et d’avancement y sont rigoureusement encadrées.
Dégagé – en principe ! – d’éventuelles emprises, le fonctionnaire peut se consacrer entièrement à la recherche de l’intérêt général (collectif).
Enfin, le statut assure un traitement égal à tout citoyen.
Pensions
Le gouvernement prévoit la réduction radicale et violente des pensions des fonctionnaires.
Alors que la différence de leur niveau de pension par rapport à la moyenne des salariés n’est en réalité qu’une faible compensation de l’écart de salaire existant pour des niveaux d’études ou de compétences similaires.
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La privatisation, c’est mieux ?
Les tenants de la privatisation des services publics affirment qu’elle apporte plus d’efficacité face aux lourdeurs administratives, qu’elle allège le poids de la dette publique et qu’elle ouvre aux marchés et à la libre concurrence.
Malheureusement, il n’en est rien !
Les services publics qui ont été privatisés en Europe n’ont pas tenu leurs promesses.
Le transport ferroviaire en Grande-Bretagne, par exemple, n’a pas vu le nombre des retards et celui des accidents se réduire suite à la privatisation, au contraire !
La privatisation de la distribution de l’électricité, toujours en Grande-Bretagne, a non seulement entraîné une sérieuse augmentation des factures mais également le nombre de coupures de courant.
Les Friskolor, écoles privées suédoises, renforcent de façon inouïe les inégalités sociales au sein de la population et ne permettent pas une amélioration objective des résultats obtenus par les élèves qui les fréquentent.
Et en Belgique, on a bien vu le résultat de la privatisation de la CGER – Fortis – BNP : pour eux les bénéfices, pour nous les frais et la perte de services.
La raison de ces échecs est très simple à comprendre !
La recherche de plus gros bénéfices et d’une rentabilité accrue impose à ces entreprises des restrictions de personnel et de dépenses.
L’entretien et le renouvellement des infrastructures est délaissé et le personnel est de moins en moins qualifié.
De plus, le personnel soumis à de fortes pressions est poussé à oublier le but même de ses missions : servir l’intérêt général.
N’acceptons aucune de ces attaques, pour le bien de tous !
Vinciane J