A l’invitation du Gang, une quarantaine de personnes se sont retrouvées ce jeudi 17 octobre 2024 au Centre culturel, dans la Salle de l’Harmonie, autour de la projection du film Les Vioques réalisé par Télévision du Monde.
Avec distribution de Old-Up et des fleurs en papier à porter au chapeau lors des manifestations du Gang, et vente des badges et des chasubles.
Le Parrain, venu de Bruxelles avec trois gangsters, a présenté le Gang, ses actions et ses revendications en lien avec beaucoup de points sensibles dans notre région éloignée des grandes villes : mobilité difficile avec la disparition du ticket senior, numérisation galopante excluant les plus âgés, privatisation des chemins de promenade, absence d’accès aux banques et aux distributeurs de billets, sans oublier les pensions indécentes, les conditions de vie dans le maisons de repos, le coût de la vie….
A l’affiche aussi : de la poésie et des chansons de lutte.
Deux poèmes, l’un d’Aragon, lu par Roland, et l’autre écrit et récité par Élisabeth, nous ont rappelé toute l’importance de la poésie dans nos vies.
Voici le poème d’Aragon « Maintenant que le jeunesse », interprété par Marc Ogeret
Quant à la chorale, elle nous a entraînés dans son monde de chants de lutte et de solidarité.
C’était à l’image de ce qui l’anime : la joie de chanter et la volonté d’enchanter les plus âgés, notamment dans les maisons de repos de la région où elle se rend tous les mois.
La bataille de l’Eau Noire continue !
Puis est venue Marie-Antoinette, une ancienne opposante, avec de nombreux Couvinoises et Couvinois, à la construction d’un barrage sur l’Eau Noire dans les années ‘70.
Ce barrage inutile aurait inondé plusieurs vallées et détruit toute une magnifique biodiversité et les fermes du pays.
La première radio libre de Belgique, Radio Eau Noire, a émis en 1978 du fond des bois, au nez et à la barbe de la BSR (ancienne brigade de gendarmerie aujourd’hui disparue), et permis de rallier bon nombre de gens à la cause.
Cette longue lutte, âpre mais souvent joyeuse, a été victorieuse.
Le barrage n’a pas été construit et les habitants ont gardé au cœur les traces de leur action collective.
Marie-Antoinette nous a appelés à continuer la lutte, et son appel a été bien entendu, tant l’écho d’une jeunesse de combat dans les années ‘70 est encore fort au cœur des vieilles et des vieux gangsters.
https://www.labatailledeleaunoire.com/bande-annonce
Aimer la vie pour la changer !
Aujourd’hui, plus encore qu’hier, il faut aimer la vie pour la changer !
La changer pour nous, mais surtout pour les jeunes générations, qui sont encore plus touchées que nous ne l’étions à 20 ans par le désastre d’un monde capitaliste sans merci.
Après le visionnage du documentaire Les Vioques, l’assistance s’est retrouvée dans le Café de l’Harmonie, dont l’accueil nous ravit toujours et où nous pouvons tisser les liens de nos futures actions.
Revivez le film Les Vioques ici :
Anne M
