SNCB : les Vieilles et les Vieux veulent pouvoir bouger !

Dutordoir au dortoir, même pas en rêve !

La mobilité des seniors est fondamentale pour eux, mais aussi pour l’ensemble de la société, dans laquelle ils doivent vivre (bien) et être actifs.

Or, pour la patronne de la SNCB, Mme Dutordoir, et son Conseil d’Administration, le Service Public n’est plus un service AU public.
Et le courant ne passe manifestement pas entre la SNCB et son (ex) ministre de tutelle, l’Ecolo Gilkinet.
Le ministre voulait une politique tarifaire plus attractive ?
La SNCB répond en créant une discrimination entre ses clients : les billets internationaux achetés en gare ou aux automates seront plus chers de 2 à 3 € que s’ils sont achetés via leur « appli ».
Et tant pis pour ceux qui n’ont pas accès aux smartphones, tablettes et autres laptops.

Quand l’un parle de pommes, l’autre parle de poires.
Et au final, les poires, c’est nous.
Et pas seulement les seniors, il faut le dire.
A tel point que UNIA et TestAchats attaquent la SNCB en justice pour discrimination !

Le numérique à tout crin

Le numérique est dans l’air du temps.
Celui par exemple de l’ex-ministre Clerfayt et de sa sinistre ordonnance pour le tout-numérique à Bruxelles.
Mais pas seulement.
Banques, administrations, tax-on-web, prises de rendez-vous par mail, etc. etc., partout ce sont des injonctions à passer au numérique et le mépris des usagers faibles !
Et désormais, à la SNCB. si vous êtes plus riche et plus « branché », vous payerez moins cher. Et inversement.
A la fin de l’année, ça fait toute la différence !

La mobilité est un droit et un besoin

La vision de la CEO de la SNCB et de son CA est une dérive illibérale dans un Etat de droit !
Parmi les mesures antisociales, l’augmentation des tarifs prévue pour janvier 2025 et la suppression du tarif seniors de 8,3€ pour tous, remplacé par une réduction moyennant l’achat d’une carte de fidélité.
Oui, mais quelle réduction et sur quoi ? Voilà bientôt deux ans qu’il n’y a pas moyen de savoir, et que le ministre lui-même reconnaît qu’il ne le sait pas.

La mobilité est importante pour tous.
Celle des seniors plus encore.
Pour leur santé, pour leur indépendance, pour leur permettre de rester actifs, d’avoir des contacts familiaux réguliers, des activités culturelles, quel que soit le lieu où se déroulent les expositions, les concerts.
Et pour leur permettre de poursuivre leurs activités d’aides bénévoles, pour prendre en charge et accompagner leurs petits-enfants ou leurs très vieux parents, bref pour pouvoir continuer à se rendre utiles à bien des niveaux.

Quelle incohérence de la part de nos dirigeants !
Alors que la transition écologique promeut clairement le train comme une solution d’avenir urgente, ils continuent à freiner, voire à reculer, en réduisant de mille façons son accès ?

Pour un véritable service AU public

Il faut que les transports publics soient financièrement accessibles à tous.
Le Chemin de Fer est un transport public.
Il se doit donc de pratiquer au moins la même politique tarifaire que le TEC et la STIB – pour les seniors, abonnements revenant à 1 € par mois.
Et mieux encore, comme le revendique le Gang, la gratuité pure et simple.

Il est de la responsabilité des autorités de tutelle de surveiller le fonctionnement de ce service public.
L’Etat semble avoir commencé, qui vient d’infliger à la SNCB une amende de 416.666€ pour cause de trains supprimés et de retards.
C’est un bon début. Mais ce n’est pas suffisant.
Vous lirez ci-dessous deux anecdotes révélatrices du chaos sur les voies en Belgique.

Le GANG soutient avec force l’action en justice menée par Unia et TestAchats.

Le GANG exige des autorités de tutelle qu’elles prennent les décisions qui s’imposent pour que la SNCB redevienne un Service au Public !

Que la direction de ce service soit soumise aux règles d’un état de droit et se remette au service de la Population qui la paye.

Marc H.

Des couacs … parmi tant d’autres !

Bernadette : quand la SNCB privatise…

Mardi dernier, notre Gangstère – Vi Tigneûse liégeoise Bernadette n’a pu rejoindre notre réunion à Bruxelles.
Ce n’était pas sa faute, mais une des conséquences malheureuses des flops de la privatisation des chemins de fer, entamée par la SNCB et imposée par l’Europe.

Car Bernadette avait acheté son ticket senior bien à temps, dès la veille.
Mais le jour de la réunion, elle a appris que son train ne roulait pas ce jour-là.
Ce train, opéré par et avec le matériel d’une société ferroviaire privée, était le mal nommé « ARRIVA », qui relie Aix-la-Chapelle à Liège (soi-disant deux trains par heure, selon le site de la SNCB !).

Inauguré en grande pompe fin juin, il était déjà en panne quelques jours plus tard.
Quelle responsabilité la SNCB assume-t-elle sur cette ligne privée, dont elle assure la vente des billets ?
Au moins, la SNCB a-t-elle imposé à la société privée la présence à bord du train d’un accompagnateur, alors qu’elle ne prévoyait qu’un seul conducteur en tout et pour tout comme personnel de bord.

On se demande si la tutelle de la SNCB est au courant des conditions de privatisation de cette ligne – question à se poser quant au bon fonctionnement de nos transports publics.

ET ENCORE ! …

Christiane : accès inaccessibles, pannes et dé-pannes

Notre Gangstère Christiane rentrait d’Ostende après une semaine de rééducation.
Elle se déplace avec un rollator et avait emporté une valise à roulettes, pour une semaine de séjour.
Arrivée à la gare, son chauffeur de taxi, une dame fort aimable, l’informe que depuis les réaménagements récents, les taxis ne peuvent plus accéder à l’entrée ! Bien pensé, la SNCB !
La dame propose à Christiane de la déposer dans le parking des autobus, en sous-sol.
Mais le quai n°3 n’est accessible que par un escalator impraticable pour Christiane
Celle-ci appelle alors la personne en charge d’aider les PMR (personnes à mobilité réduite), un service qu’elle avait contacté dès la veille.
Et cette personne l’aide à accéder au quai.
Mais arrivée au wagon avec sa réservation (elle avait pris un billet de première classe, en espérant que cela lui faciliterait son installation…), Christiane constate que c’est un « double deck », ce qui veut dire accès par des escaliers vers les niveaux inférieur et supérieur.
Impossible pour notre gangstère.
Heureusement, un autre wagon offre un espace de plain-pied avec six sièges. Ouf…
Ce serait cocasse si ce n’était si triste
Le train démarre, mais après un petit quart d’heure, il s’arrête à Bruges.
Et là, surprise, il ne repart pas, car la locomotive est en panne.
Après de longues minutes sans nouvelles, il est annoncé aux voyageurs qu’ils doivent descendre du train et changer de quai pour en prendre un autre, qui les conduira à Bruxelles.
Mais pour Christiane, il n’y aura plus d’assistant PMR pour descendre du train !
Christiane et deux compagnes d’infortune restent donc dans leur train pour attendre la suite des événements.
Mais les portes se ferment automatiquement, et ne s’ouvrent pas de l’intérieur.
Les trois dames sont bloquées dans ce train en panne !
Christiane parvient enfin à contacter un service d’aide qui envoie un assistant PMR.
Celui-ci les informe que le train pour Bruxelles est déjà parti !
Mais, miracle, celui dans lequel elles sont va finalement repartir.
Les voilà donc, à trois, dans un train vide, jusqu’à Bruxelles.
Et là, heureusement, un assistant PMR attend Christiane avec une chaise roulante et la conduit à la sortie.

Tout est bien qui finit bien.
MAIS il faudrait que la SNCB, qui investit des millions dans ses gares de prestige, pense plutôt à ses usagers et plus particulièrement aux personnes à mobilité réduite, jeunes comme plus âgées !

Dernière minute : et les toilettes des gares ?

Message de la vieille Gangstère Milou, à la lecture de notre projet d’article.

Chronique d’une mort annoncée.
Sous la tutelle de Gilkinet, de pis en pis, et moi de plus en plus en colère.
Ce mercredi 22h 20 Gare centrale : impossible de faire « pipi » !
Nous sommes dix usagères et usagers devant les toilettes rénovées à grand frais. Et pas de personnel !
Je suis en colère, et je rêve d’aller p… dans le bureau de Sophie Dutordoir !
Combien de temps, combien de temps encore le petit peuple va-t-il supporter cette situation ?
Ma tête est toujours là mais mes jambes s’épuisent !
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