Que de moments poignants ce dimanche matin 8 mai 2022 au fort de Breendonk au rassemblement visant à faire du 8 mai, un jour férié pour commémorer la victoire sur le fascisme. Plus de 700 personnes venues de tous les coins du pays, venues entendre des discours en néerlandais et français.
Nous, quelques membres du Gang des Vieux en Colère, étions présents à titre individuel. Nous nous sentions chez nous.
Simon Gronowski, 90 ans, évadé du XXe convoi de la Caserne Dossin en route vers Auschwitz, pendant la Seconde guerre mondiale, a lancé un appel à la jeunesse :
« Mon message est un message de bonheur et d’espoir : la vie est belle.
Mais c’est une lutte permanente. »
Merci infiniment Simon.
Bravo pour l’organisation à l’équipe d’Ellen De Soete, initiatrice de la coalition 8 mai et fille de résistante, qui a appelé à faire du 8 mai un jour férié, à faire de l’éducation à la mémoire et à dire non à l’extrême droite aujourd’hui.
Chapeau aux deux présidents des syndicats du pays Thierry Bodson (FGTB) et Marc Leemans (CSC) de rappeler que le monde du travail est le premier rempart mais aussi une potentielle victime du danger fasciste.
Lucas Van Molle pour la FEF a apporté la voix de la jeunesse et Meron Knikman la voix des femmes.
Et le célèbre écrivain néerlandophone, Tom Lanoye celui de la culture appelant à faire du théâtre tous les 8 mai à Breendonk.
« Le chant des partisans » et « Bella Ciao » ont particulièrement apporté des moment intenses de communion avec le public.
Le 8 mai 2023 sera un lundi, ce sera une journée d’action.
On continue, on ne lâche rien ! #NoPasaran
Ne laissons aucune chance à l’extrême droite.
8 mai 1945, l’Allemagne nazie a été vaincue. Aujourd’hui, l’extrême droite revient, d’abord en chaussons, ensuite avec ses bottes.
« Le 8 mai, jour de la libération, doit être de nouveau un jour férié.
Pour se souvenir, pour mettre en garde, pour défendre.
En tant que moment de cohésion sociale et d’expression collective d’une volonté de paix et de solidarité.
En tant qu’appel à l’action.
Pour que jeunes et moins jeunes puissent voir où peut mener la haine et quelle bête immonde est le fascisme.
Car ce n’est qu’en connaissant son passé et en restant vigilant quant à nos libertés constitutionnelles que l’on pourra effectuer les bons choix aujourd’hui et dans le futur, afin que cette horreur de l’histoire ne se répète jamais !
Car celui qui continue à se taire aujourd’hui a tout à craindre. »
(extrait de l’Appel du 8 mai) https://coalition8mai.be/
Jean Pestieau