L’humain par défaut, pas le numérique !

NON au Décret bruxellois !

Toutes et tous avec le GANG
et la Coalition contre le tout-numérique,
le 6 décembre à 13 heures, Place de l’Albertine à Bruxelles

Le ministre Clerfayt prépare un décret de la Région bruxelloise visant à généraliser le numérique pour toutes les relations entre l’administration et les citoyens.

Le numérique sera l’option « par défaut ».

Nous, nous voulons que l’humain soit l’option par défaut !

Sont concernés tous les services du gouvernement régional et des communes, ainsi que les intercommunales genre Sibelga ou Vivaqua, les asbl communales du type Senior-Service Anderlecht ou les Bains de Bruxelles, les régies communales, les CPAS, le réseau hospitalier, ou encore Iriscare qui paie les allocations aux personnes âgées.

Les études montrent que, en Belgique, 46% des 16 à 74 ans sont « exposés à des vulnérabilités numériques »,sans compter les plus de 74 ans. Or le Baromètre wallon estime que 76% d’entre eux ont un faible niveau de maturité numérique.

Plus on est vieux, moins on a de maturité !

Une forte disparité liée à l’âge, à la situation sociale et culturelle des individus précipite ainsi la moitié de la population dans l’insécurité face à la santé, la banque ou l’administration.

Le projet de décret présente de nombreux effets pervers, qui sont détaillés dans l’article ci-joint, qui discute également certains aspects juridiques.

Relevons que :

  • une fois que, pour une procédure administrative, le choix du numérique aura été accepté par un citoyen, il deviendra définitif !
  • ce sera la responsabilité du citoyen de prévenir l’administration s’il change de fournisseur informatique – bel exemple de complicité entre l’administration et le privé !
  • si le citoyen se prend les pieds entre ses différentes boîtes mail, il sera quand même censé avoir reçu les documents de l’administration ; tant pis pour lui s’il rate un document important !
  • en principe, les institutions doivent mettre en œuvre des procédures pour aider les personnes qui ont des difficultés avec l’informatique. Mais devinez en quoi consistera cette aide. En une aide directe et éclairée pour aider la personne à résoudre ses problèmes ? Que nenni !  En des sessions de formation à l’utilisation du numérique !

C’est donc les citoyens et les asbl sociales qui vont devoir remplacer les fonctionnaires.

L’ambition du projet est d’ailleurs clairement, même si ce n’est pas dit, de « dégraisser l’administration ».

Et aussi d’engraisser les multinationales des télécoms, qui poussent à tout va pour une société « connectée » et hypersurveillée, une société où humains et machines seront totalement dépendants l’un de l’autre et où, comme le dit notre article, chacun sera « l’égal de son frigo ou de sa voiture ».

Lisez ou téléchargez l’intégralité de l’article rédigé par Anne Maesschalk ici. (PDF)
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