Nous savons combien le tout numérique rend la vie impossible aux Vieux et aux Vieilles mais aussi aux personnes porteuses de handicap ou démunies de ressources : les sites sont peu clairs, les formulaires réducteurs, les pannes constantes.
Tout cela provoque d’énormes discriminations et un stress pour tout le monde.
Non au tout-numérique !
Le 100% numérique et le 0% humain annoncé par la Commission européenne à l’horizon 2030 est un cauchemar.
Les Vieilles et les Vieux du Gang ne veulent ni vivre ce cauchemar au quotidien, ni le transmettre aux générations futures.
Pour cette raison, la proposition d’Elise Degrave, professeure à la Faculté de droit de l’Université de Namur, spécialisée en droit du numérique, est particulièrement intéressante.
Elle demande d’inscrire le droit d’utiliser ou non Internet dans la liste des droits fondamentaux garantis par la Constitution.
Dans la Constitution
Le Parlement va décider sous peu quels articles de la Constitution seront soumis à révision lors de la prochaine législature.
Le Gang se joint à Elise de Degrave pour demander que la Constitution soit complétée, de façon à inclure le droit de maintenir une alternative humaine au numérique.
Ce droit pourrait être inclus dans l’article 23 de la Constitution ou dans un nouvel article, peu importe la forme.
Dans une vidéo diffusée le 22 avril dernier lors de l’événement « Le numérique en question » organisé par Lire et Écrire, Elise Degrave développe avec clarté et précision les raisons qui justifient l’inscription dans la Constitution du droit d’utiliser ou non Internet.
Il faut que tous les futurs décrets, lois, arrêtés, etc. soient obligés de maintenir une alternative humaine dans les relations entre l’État et les citoyens.
Sans ce droit nouveau ce sont tous les autres fondamentaux qui sont bafoués : le droit à la non-discrimination, au respect de la vie privée, de la dignité humaine, de la liberté d’expression…
Chaque individu doit pouvoir choisir d’utiliser ou non Internet
… que ce soit pour commander un document administratif, contester une amende, demander une pension ou un avantage social et on en passe car dans notre société qui fonctionne avec primes et permis, l’impossibilité d’utiliser Internet peut conduire à la pauvreté et à l’exclusion. Chaque humain a le droit d’avoir en face de lui un humain et non un robot.
Anne M