Le jeu de l’oie des banques (suite)

(suite de notre article du 10 juin 2024 ICI )

La ronde des pions sur le plateau est incessante et tous finissent happés par les cases pièges.
Les témoignages de « clients » expulsés de leur
banque ou en proie à des dysfonctionnements qui bloquent le libre accès à leur compte et à leur argent ne cessent de nous arriver.

Parmi les banques qui se transforment en croupier de casino, les plus habiles à l’escamotage sont ING, BNP et Belfius qui remportent la palme, haut la main !
Elles veulent nous faire admettre que les citoyens ne peuvent pas disposer de leur argent comme bon leur semble ! La question est trop sérieuse pour être livrée aux simples quidams !
Non contentes de pouvoir utiliser notre argent pour l’investir au mieux de leurs intérêts et souvent sans règles éthiques, les banques veulent nous faire accroire que nos apports ne couvrent pas les « services » rendus.
Si en plus vous ne maîtrisez pas l’informatique, ou pire, si vous n’avez pas accès à internet, il vous reste la porte de sortie !

Entre résignation et colère, nos témoins nous font part de leurs tribulations.
Quand ils parviennent à rétablir une situation plus ou moins normale, c’est-à-dire qu’ils redeviennent maîtres de leur argent, ils subissent un rabotage des conditions d’hébergement de leur « pactole ».
Leur possibilité de découvert est réduite. De 1250€ la banque consent à leur laisser une marge de 250€… Et ce, après que le « client » ait abondamment réclamé ! Pour celles et ceux qui se découragent trop vite, le système est implacable !

Afin de trouver du soutien dans cette lutte vraiment inégale entre les banques et les citoyens, le Gang des Vieux en Colère s’est adressé au médiateur public du service des finances, dénommé Ombudsfin, ainsi qu’à Test Achats.
Ces deux institutions nous adressent une fin de non-recevoir. Pour toutes deux, la loi du commerce et du jeu capitaliste prime ! On ne peut contraindre les banques dans leurs « actions commerciales » !

Le système bancaire, à l’origine un service pour les gens qui voulaient mettre leurs avoirs à l’abri et en retirer des intérêts, est devenu un système obligatoire pour toutes les démarches de la vie quotidienne. Hors de ce giron, vous êtes en effraction avec les lois économiques et sociales !
Ce système imposé au citoyen est maintenant vendu comme un privilège qui vous ferait bénéficier des avantages du capitalisme.
On peut même paraphraser G. Orwell et dire que « nous sommes tous capitalistes mais certains plus que d’autres ».

Témoignage :

La lettre recommandée comme arme d’exclusion bancaire !

« Je viens de recevoir une lettre recommandée de ma banque BNP Paribas Fortis, m’annonçant la fermeture prochaine de mon compte en banque que j’utilise depuis 50 ans !
Je n’ai plus que cette banque car elle a racheté la CGER et maintenant la Banque de la Poste.
Je leur ai posé beaucoup de questions avec chaque fois la même réponse : « Tant le client que la Banque peuvent à tout moment, et sans motif, mettre fin à toutes ou à certaines des conventions qui les lient, moyennant préavis »…
N’ayant aucune explication, j’ai l’impression que mon compte est trop petit et leur coûte sans doute trop cher. Je n’ai plus, comme rentrée que ma pension d’indépendant. Révoltant ! »
Antoine D.

Témoignage encore :

Economies forcées ou accaparement ?

« J’avais été alertée par les employés de la poste dans la commune de X  avec qui je discute régulièrement sur les problèmes qu’ils ont depuis la reprise de la banque de la Poste par BNP Fortis.
Donc la prochaine MAUVAISE NOUVELLE, escroquerie je dirais, confirmée par mon amie A. F. de Financité, c’est que nous ne pourrons plus sortir que 100€ à la fois, oui cent euros !!! au comptoir à la poste.
Avant tu pouvais tout de même prendre jusque 3000€ de TON ARGENT SUR TON COMPTE, en signant des papiers et après vérification de ton identité bien sûr.
Donc maintenant au comptoir, chère s ami e s 100 EUROS !
Ma réaction a été que cela ressemble fort au moment des crash financiers, quand les gens ne pouvaient plus sortir que de petites sommes. »

Agnès J.

La réponse de BNP

« Pour des questions de sécurité mais aussi de diminution des besoins en cash, les montants des retraits d’espèces aux guichets des bureaux de poste seront limités à partir du 16 septembre 2024.
Voici les limites à partir du 16 septembre 2024 sans commande préalable :
Pour un bureau de poste sans distributeur de billets, un client pourra retirer au guichet sans commande préalable jusqu’à 600 euros.
Pour un bureau de poste avec distributeur de billets, un client pourra retirer au guichet sans commande préalable jusqu’à 100 euros. Dans ce cas-ci, le retrait d’un montant de 200 euros, par exemple, sera uniquement possible avec une carte de débit au distributeur de billets.
Un flyer explicatif sera très prochainement mis à disposition de notre clientèle. »

Partagez cet article / Deel dit artikel !
Ce contenu a été publié dans Article ABONNES, Fracture numérique. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.