Chez Orpea à Bruges
Reprenant une information de Het Laatste News, Le Soir du 23 février rapporte :
« Une personne seule « pour trente résidents » ; une gestion « tyrannique et dictatoriale » de la direction ; une réponse à des appels d’alarme dont la plus longue a mis « 23 heures » à venir, provoquant le décès d’une dame à la suite d’une hypothermie ; une personne accro aux pilules et qui « vole régulièrement » des médicaments aux résidents, dont une fois de la morphine alors que le registre de soins indiquait que la résidente l’avait reçue et qui s’est « tordue de douleur » jusqu’à son décès ; la présence de 18 caméras dans le bâtiment, mais dont « aucune n’enregistre encore » ; des lits cassés ; ou encore une infirmière « en état d’ébriété qui n’a jamais apporté l’oxygène à une personne qui en avait besoin » et qui en est morte. »
(Voir Source : LeSoir.be )
Des faits effrayants qui se seraient produits au Prinsenhof, MRS de luxe d’Orpea à Bruges, où les résidents paient 3000 euros par mois.
Déjà dénoncés par la presse, ils ont donné lieu à des contrôles par l’Agence flamande Zorg en Gezondheid, mais celle-ci n’a pas constaté de « problèmes aigus mettant en danger les résidents » (interview VRT).
Quant au groupe Orpea, il nie les accusations les plus graves et « dit prendre toutes les mesures pour que les résidents reçoivent l’attention qui leur est due » !
Décès « suspects » dans une MRS du CPAS de Oostrozebeke (Flandre occidentale)
« Le parquet enquête sur un nouveau décès suspect par injection d’insuline. (…) La structure est déjà impliquée dans une enquête pour trois assassinats présumés et six tentatives d’assassinat à la suite d’overdoses provoquées par des injections d’insuline. » (Belga, le 25 février / RTBF ).
La résidente aurait été la victime d’un désaccord entre son médecin traitant et le médecin coordinateur de la MRS (VRT).
Il paraît que les autorités communales étaient au courant des problèmes et auraient tout fait pour étouffer l’affaire.
Etre placé sous surveillance par Zorg en Gezondheid n’a donc pas empêché un nouveau décès suspect ! Ni d’ailleurs les problèmes à Orpea Bruges…
A quand un contrôle sérieux et une vraie politique de lutte contre la maltraitance ?
Plaintes en justice
En France, Le Monde du 25 janvier titre :
« Scandale Orpea : un an après la sortie du livre « Les Fossoyeurs », un déluge de plaintes contre le gérant des maisons de retraite. »
Et détaille :
« Le groupe est l’objet de plusieurs enquêtes préliminaires, à la suite de plaintes de familles de résidents mais aussi d’un signalement de l’Etat. »
Fermetures en Belgique
En Belgique, poussé à bout par la mauvaise gestion, la spéculation, les dividendes plantureux distribués, Orpea a annoncé la fermeture de 10 maisons de repos en Belgique, dont 7 à Bruxelles et 3 en Flandre.
Objectif : « la rentabilité » !
Qui va en souffrir ?
Les résidents, bousculés, chahutés, privés de leurs repères.
Le personnel dont, quoi qu’on en dise, les emplois et les conditions de travail sont menacés.
Et la collectivité, qui va devoir assurer le sauvetage dans l’urgence.
Pour un WeToo en maison de retraite – suite
La Dernière Heure du 24 février a repris notre article sur les violences sexuelles en MR/MRS ( relire notre article ICI )
A quelques jours de la journée internationale des droits des femmes (le 8 mars), il est temps que se lève un WeToo collectif et solidaire contre les viols et les atteintes à la dignité et à l’intégrité des personnes en institutions !
Il est temps que soient prises les mesures que nous réclamons :
- l’augmentation du nombre de personnels et leur passage régulier, particulièrement la nuit ;
- des contrôles à l’entrée ;
- l’écartement des personnels et la surveillance des patients faisant l’objet de plaintes ;
- la surveillance de la circulation entre services, locaux et couloirs,… ;
- un personnel mieux formé et davantage valorisé ;
- plus de moyens, plus de contrôles, plus d’écoute et de transparence, plus de bienveillance, à tous les niveaux !
