Tous dans la rue le 10 octobre avec la plateforme « L’humain d’abord ! »
Au sein de la plateforme de lutte contre l’ordonnance tout-numérique du ministre Clerfayt, le Gang des Vieux en Colère a interpellé les 19 bourgmestres de la Région de Bruxelles – voir notre article ICI et encore ICI .
Nous leur avons demandé d’affirmer une position claire d’opposition à l’ordonnance, et de s’engager à privilégier dans leur commune le contact humain, avec des guichets et des téléphones accessibles.
Les réponses des bourgmestres interpellés par le Gang
Nous avons reçu les réactions de 8 bourgmestres et/ou de leur administration, sur 19.
Il s’agit d’Auderghem, Bruxelles-ville, Etterbeek, Ganshoren, Molenbeek, Saint-Gilles, Saint-Josse-ten-Noode et Watermael-Boitsfort.
Les autres n’ont pas daigné nous répondre…
Dans l’ensemble, les bourgmestres qui ont répondu disent comprendre nos préoccupations.
Mais à les lire, on voit qu’ils ont opté pour une position équidistante entre les contacts humains et le numérique, et qu’ils ont intériorisé l’idée que la numérisation envahissante des rapports sociaux, politiques et administratifs est une tendance à laquelle on ne peut résister.
Ils parlent de garder des guichets, mais ils préconisent, au mieux, un statu quo, malgré les restrictions opérées pendant le covid.
Ils ne s’engagent pas assez – comme nous le réclamons – pour des guichets et des lignes téléphoniques en plus grand nombre, avec davantage d’heures d’ouverture.
Des propositions insuffisantes !
Plusieurs bourgmestres insistent sur la mise en place de formations au numérique et d’assistances diverses :
- « des stewards seront présents pour vous aider à retirer un ticket pour vous permettre d’accéder aux guichets » (Bruxelles) ;
- « un service de proximité, autant que possible, attentif à la diversité des gens » (Auderghem) ;
- « conserver l’accessibilité ‘physique’ des guichets » car « la fracture numérique est encore bien présente sur notre territoire » (Watermael-Boitsfort).
Cependant, le Gang a déjà expliqué en quoi était très insuffisante la portée de ces « mesures d’accompagnement », justement, pour la population la plus en difficulté avec le numérique.
La faute n’est pas aux habitants, qu’il faudrait « former ».
La solution n’est pas dans la « formation ».
Elle est dans le service au public !
C’est aux responsables de l’assurer…
Notre interpellation est utile
Dans l’ensemble, notre interpellation et les actions menées par la plateforme se révèlent cependant utiles.
Le bourgmestre de Ganshoren s’est engagé à communiquer notre courrier au Collège.
Le bourgmestre d’Etterbeek nous a dit examiner la possibilité de « mettre ce point à la conférence des bourgmestres ».
Le bourgmestre de Saint-Josse a, pour sa part, répondu positivement à notre demande de soumettre au Conseil communal une motion concernant le tout-numérique. La motion proposée demande notamment au Gouvernement de la Région « (…) de garantir un accès en quantité suffisante et de qualité aux services physiques et téléphoniques (…) ; (de s’engager) en faveur de la mise en place de services adaptés qui ne nécessitent pas (…) la possession d’appareils technologiques ; (d’organiser) un débat éclairé et équilibré au sujet de la numérisation des administrations publiques (…). »
Nous espérons voir des lignes directrices semblables reprises dans des motions émanant de toutes les Communes !
Il faut des engagements concrets !
En conclusion, l’engagement des pouvoirs locaux pour modérer – ne parlons pas de s’opposer à – la tendance au tout-numérique, est encore bien défaillant.
C’est des engagements concrets qu’il faut !
Aux citoyens de faire entendre leurs voix !
Participez avec le Gang aux actions de la plate-forme le 10 octobre prochain :
- de 10 à 13h, rencontre-témoignages
Lieu : cinéma Nova, Galeries Saint Hubert, Rue d’Arenberg 3, 1000 Bruxelles
inscription : cliquez ICI
- 14h, manifestation
avec badges, chasubles et fleurs au chapeau
départ place de l’Albertine, parcours : Parlement régional, services communaux de Bruxelles-Ville
infos : cliquez ICI