Stop aux violences faites aux femmes !

Manifestation nationale le 26 Novembre 2023

Carrefour de l’Europe, gare centrale, Bruxelles
– de 12h à 17h : village associatif
– 13h30 : prises de parole, dont intervention du Gang
– 14h marche : Cantersteen – Poelart – Boulevard de l’Empereur – Carrefour de l’Europe
– à partir de 15h30 : podium musical

Le GANG a rejoint la plateforme Mirabal qui rassemble de nombreuses organisations (dont Amnesty, CNCD, Conseil des Femmes francophones, Vrouwenraad.be, FGTB, CSC, Vie féminine, Solidaris, etc.), pour dénoncer les violences faites aux femmes.
La plateforme entend combattre toutes les formes d’oppression des femmes en Belgique et dans le monde.

En 2023, déjà au moins 23 victimes de féminicide en Belgique 

Comme le dit la plateforme : « Il n’existe pas de petites violences faites aux femmes ; les violences faites aux femmes s’articulent et souvent se croisent. Elles font partie d’un même système de domination et sont toutes à combattre avec la même force et conviction.
En Belgique, près de 98% des femmes affirment avoir été l’objet de comportements sexistes dans la rue ou les transports en commun et 60% ont dit avoir été victime de harcèlement sexuel.  
Mirabal s’inscrit dans un mouvement de solidarité internationale de lutte contre toutes les formes de violence à l’égard des femmes, qui sont maintenues dans une position de subordination patriarcale, raciste et capitaliste.
 »

A l’intersection de multiples oppressions

La plateforme insiste sur l’importance « d’une approche ‘intersectionnelle’, permettant de tenir compte des situations complexes pour lesquelles certaines personnes se trouvent simultanément à l’intersection de plusieurs oppressions. »

Parmi ces oppressions, le GANG entend dénoncer en particulier l’« âgisme », dont les multiples formes conduisent à inférioriser, discriminer, maltraiter de façon spécifique les Vieilles et les Vieux : préjugés, règlementations injustes, abus de faiblesse se cumulent pour faire des Vieux et plus encore des Vieilles, des citoyen.nes de second plan, voire invisibles et même exclu.es des statistiques.

Cette violence systémique résulte notamment d’une politique vieillesse qui a institué la catégorie « personnes âgées » comme posant problème à la société.
Au lieu de reconnaître les apports des Vieux et des Vieilles au niveau social, associatif et familial, cette politique entretient préjugés et discriminations.

Pensions de misère, pauvreté

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Les pensions en Belgique sont scandaleusement basses, pour l’écrasante majorité des pensionnés, et surtout les femmes.
La pension moyenne des femmes est de 23% inférieure à celle des hommes (chiffres de 2021).
La GRAPA (garantie de revenu aux personnes âgées) est une allocation pour celles et ceux dont la pension est tellement basse qu’ils sont largement sous le seuil de pauvreté. Parmi les allocataires de la GRAPA, 65% sont des femmes.
Les femmes sont également les premières victimes de l’injuste statut de cohabitant (70% des « chômeurs cohabitants » sont des femmes – voir nos articles https://gangdesvieuxencolere.be/2023/11/pour-la-suppression-du-statut-de-cohabitant/ et https://gangdesvieuxencolere.be/2022/12/stop-au-statut-de-cohabitant/).

La pauvreté et le bas niveau des pensions des femmes âgées sont la conséquence de leurs salaires plus faibles quand elles cotisaient, du temps partiel auquel beaucoup sont contraintes, des interruptions de carrière pour élever les enfants, s’occuper d’un handicapé ou d’un vieux parent ou pour suivre le mari à l’étranger, ou encore du travail non déclaré (conjointes aidantes non déclarées).

Le GANG exige pour tous une pension minimum de 1690 euros nets par mois (indexés sur nov. 2021), avec 0% de différence entre hommes et femmes.

Violences privées et violences systémiques

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Leur situation de faiblesse expose particulièrement les femmes âgées à la violence.
Qu’il s’agisse de violences privées, au sein des familles ou pour perpétrer un vol, ou de violences systémiques, au sein d’institutions.

Parmi les victimes de féminicides figurent des femmes âgées, au terme d’une vie de souffrances, les agresseurs profitant comme toujours de la faiblesse de leurs victimes.
Les viols et les violences sexuelles n’épargnent pas non plus les femmes âgées (voir les cas révoltants rapportés dans notre article de ce janvier ICI ).
En plus, la fragilité des femmes âgées accentue souvent les conséquences des agressions, allant jusqu’à causer des handicaps et une perte d’autonomie définitifs.

Il existe aussi une violence systémique, notamment au sein des maisons de repos et des institutions psychiatriques et sections psychiatriques des hôpitaux.
Par manque de personnel, par manque de formation, par manque de motivation parfois, les résidents sont régulièrement victimes de violence, de contention, d’incurie grave ou de houspillages, et en tout cas de manque d’écoute et de patience.
Et encore une fois, les victimes sont tout particulièrement les résidentes, qui souvent forment la majorité de la population des institutions, et surtout de la population la plus âgée.

Le GANG est pour que se lève un MeToo collectif et solidaire contre les viols et les atteintes à la dignité et à l’intégrité des femmes âgées, notamment celles en institutions.
Que cesse d’être impunie l’appropriation du corps des femmes, même et jusqu’à leur fin de vie !


Gisèle DM et Pierre M

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